La SaintéLyon, doyenne de l’ultra

La saintéLyon est la doyenne de l’ultra, un raid nocturne mythique entre les villes de Saint-Etienne et de Lyon. 

Course atypique, trail et course sur route à la fois (50% de sentiers pour 50% de bitume), course d’endurance par excellence, la Saintélyon est plus que jamais le rendez-vous culte de fin de saison.

Evénement unique en son genre, la légendaire Saintélyon envoûte littéralement tous ceux qui y participent, en solo ou en relais.

Courir la nuit, au cœur d’un immense ballet de frontales sur les crêtes des monts du lyonnais, quelles que soient les conditions météo, est toujours un moment de pure magie.

Cette course a lieu chaque année le premier week-end du mois de décembre et totalise plus de 10000 participants.

Les épreuves de la SaintéLyon

  • La SaintéLyon, l’épreuve reine de 68km au départ de Saint-Etienne.
  • La SaintExpress créé en 2010 avec un départ de Sainte-Catherine et une distance ramenée à 40 km.
  • La course peut également être effectuée en relais par équipe de 2 (30/38km)
  • Par équipe de 3 (16/30/22km)
  • Ou par équipe de 4 (16,14,16,22 km).

Depuis 2003, en marge de l’épreuve, des coureurs se rendent à pied depuis Lyon au départ de la course avant de prendre part à la course officielle.

L’aller-retour se nomme la LyonSaintéLyon. Un sympathique morceau de 136 km, 3000 m de D+ et bien sûr autant de D-.

Le site officiel de la SaintéLyon : http://www.saintelyon.com

La SaintéLyon en quelques chiffres (raid individuel & relais)

  • 68 km, entre Saint-Étienne et Lyon, via les Monts du Lyonnais (la distance a souvent varié du fait du changement des sites d’arrivée)
  • 50% de chemins pour 50% de bitume,
  • 1300 m de dénivelé positif pour 1700m de dénivelé négatif,
  • Point culminant à 850m d’altitude,
  • 5 ravitaillements dont 3 points relais.
  • 9 points de chronométrage.

La SaintExpress en quelques chiffres (raid individuel)

  • 40 km, entre Sainte-Catherine et Lyon
  • 60% de chemins pour 40% de bitume,
  • 800 m de dénivelé positif pour 1300m de dénivelé négatif,
  • Point culminant à 824m d’altitude,
  • 3 ravitaillements
  • 6 points de chronométrage.

Les points clés du parcours

Les principales difficultés sont concentrées dans la première partie du parcours avec un passage au point culminant de la course (après Moreau vers le 22eme km, Alt. 850m).

Cette partie de la course doit être effectuée tout en douceur.

La réussite de votre objectif chronométrique dépendra en grande partie de votre aptitude à vous économiser dans cette succession de grosses bosses (Sorbiers, sortie de St-Christo, sortie de St Catherine) et de descentes techniques (descente sur St-Catherine, descente du Bois d’Arfeuille).

Vous devez arriver avec de bonnes jambes au ravitaillement de St Genoux car le parcours descendant et roulant par la suite vous autorise une bonne allure de course (descente sur Soucieu). Après Soucieu, quelques bosses sont redoutables à ce kilométrage du parcours (passage du Garon, Côte des acqueducs de Beaunant).

Après la descente finale sur Lyon, un coureur en forme peut faire des ravages sur le finish quasiment plat. Pour les autres, cela ressemble plus à un long calvaire.

La sortie de St-Etienne :

6km de bitume quasiment plat. Attention de ne pas partir sur un faux rythme, la nuit va être longue.

Entre Sorbiers et Moreau :

Une longue montée jusqu’au point culminant de la course. Après Sorbiers, on quitte le bitume et l’éclairage urbain. Le serpent lumineux de la SaintéLyon prend forme. A noter une bonne montée sur bitume pour atteindre Sorbiers entre les km 6 et 9 et un beau mur dré dans la pente pour couper les virages de la D6 à la sortie de Saint-Christo (relais 1).

La descente sur Sainte-Catherine :

Après avoir passé le Châtelard et aperçu pour la première fois au loin les lumières de Lyon, on entame la descente sur Sainte-Catherine (relais 2). Celle-ci est très piégeuse (terrain très caillouteux et humide). Gare aux entorses.

La descente du Bois d’Arfeuille :

Le mythique Bois d’Arfeuille, un des hauts-lieux du parcours. Une descente de 2km techniques (comparé au reste du parcours) souvent recouverte par un tapis de feuilles mortes quand ce n’est pas par la glace !

La descente sur Soucieu-en-Jarrest :

Après une belle remontée jusqu’à Saint-Genoux, c’est le début de la longue descente sur Soucieu essentiellement sur bitume. On déconnecte le cerveau pour ne pas marcher et on en profite pour gagner quelques places au classement.

Le passage du Garon :

Une descente et une remontée techniques et glissantes entre le 46eme et le 50eme km pour franchir le Garon par une petite passerelle souvent noyée dans le brouillard.

La descente du chemin du Château à Chaponost :

Ce chemin rustique débute par un escalier (les marches semblent avoir été taillées pour les jambes d’un basketteur de la NBA) et se termine en singletrack. Le chemin sert de déversoir en cas de fortes pluies.

La côte des Acqueducs de Beaunant :

La dernière au programme (km 57). Elle n’est pas très longue mais la pente atteint plus de 20% par endroit et ceux qui sont partis un peu trop vite de Saint-Etienne s’en souviendront.

Le final sur les quais :

Après la traversée de Sainte-Foy et la descente finale sur Lyon assez raide par endroit, c’est le final sur les quais. 5Km quasiment plats qui paraissent interminables, mais qu’importe, vous êtes sur le point d’être finisher.

L’alimentation et l’hydratation

Penser à emmener avec vous un petit casse-croûte pour votre repas du soir avant la course.

Vous avez peu de chance de pouvoir trouver une table disponible dans les restaurants à proximité du hall d’exposition à moins d’avoir réservé longtemps à l’avance. Une Pasta Party a également été proposée aux coureurs en 2010.

Il y a beaucoup de monde à la SaintéLyon et cela se ressent sur les ravitaillements surtout si vous êtes dans le gros du peloton. Je vous conseille d’emmener une réserve alimentaire vous permettant de faire la course en complète autonomie.

Une recharge en eau à Sainte-Catherine et Soucieu-en-Jarrest doit être suffisante pour couvrir votre besoin en eau.

Il y a beaucoup de problèmes gastriques sur cette course du fait de l’absorbtion répétée de boissons trop froides.

Faites donc réchauffez une gorgée de boisson quelques secondes en bouche avant de l’avaler.

Barrières horaires et abandons

Les barrières horaires sont larges et permettent à de bons marcheurs de rejoindre l’arrivée dans les temps impartis.

La barrière horaire à Sainte-Catherine est à 6h30, à Soucieu en Jarrest à 10h50 et la course est ouverte jusqu’à 15h00.

Noter que pour les abandons (sauf cas médicalisés) et les hors délais, les navettes pour le rapatriement à lyon ne sont disponibles qu’aux points de ravitaillements principaux (Saint-Christo, Sainte-Catherine, Saint-Genoux, Soucieu-en-jarrest, Beaunant).

L’équipement

Des chemins très boueux avec des flaques énormes, quelques portions caillouteuses souvent recouvertes d’un épais tapis de feuilles mortes. Le tout dans une ambiance particulièrement humide et crue. Brouillard, pluie ou neige, glace : la météo est rarement clémente la nuit début décembre.

Il faudra pouvoir faire évoluer votre tenue en fonction du froid et de l’humidité et prévoir que la température au point culminant du parcours (850m en pleine campagne) sera forcément plus basse que celle du point de départ (500m en ville).

La température ressentie sera également plus basse au petit matin, juste avant le lever du jour, d’autant que la fatigue accumulée au fil des kilomètres sera là pour accentuer cette sensation.

Ne vous couvrez pas trop. Le froid ressenti en sortant dans le hall d’exposition pour se rendre dans le sas de départ va se faire oublier dès les premiers kilomètres.

C’est fou le nombre de coureurs qui perdent du temps à enlever « la couche de trop » quelques minutes après le départ.

En cas de brouillard, la lumière de votre fontale sur la brume va provoquer un effet de mur. La lumière rasante d’une lampe tenue à la main est bien plus efficace. C’est le principe des feux anti-brouillard.

  • Bonnet ou buff.
  • Sous-vêtement thermique manches longues.
  • Micro polaire manches longues.
  • Veste de pluie coupe-vent en cas de froid plus intense ou de blessure.
  • Gants de soie / gants imperméables suivant conditions.
  • Collant long.
  • Des chaussures polyvalentes. Eviter les modèles trop typés trail. Des chaussures de route mixtes chemin/bitume avec un mesh « hiver » conviendront parfaitement. A titre d’exemple, j’utilise des Nike Pegasus trail wr.
  • Mini guêtres. Un vrai plus dans la boue ou la neige pour éviter les intrusions.
  • Une lampe frontale type Petzl Myo XP.
  • Un sac avec une poche à eau ou des bidons. Pensez à équiper le tuyau et l’embout de votre poche à eau avec une protection néoprène pour éviter que l’eau ne gèle.
  • Un téléphone portable est vivement recommandé en cas de blessure.
  • Une couverture de survie (obligatoire).
  • Des chaines type yaktrax en cas de neige/glace.

Quelques astuces en vrac :

  • Les organisateurs ont prévu le rapatriement d’un sac coureur depuis le départ vers le lieu d’arrivée. Vous pouvez donc disposer d’éléments de confort supplémentaires pour la période d’attente avant le départ sans crainte d’un excès de poids à transporter. Je vous conseille de vous habiller chaudement pour l’attente dans le hall d’exposition de Saint-Etienne.
  • Le sac coureur qui sera rapatrié de Saint-Etienne à Lyon est soumis à rude épreuve lors de sa manutention. Mieux vaut prévoir un récipient rigide pour préserver vos biens les plus fragiles.
  • Vous avez pensé bien sûr à la préparation de vos pieds. La Nok ou son équivalent ont été mis à contribution pour assouplir la peau de vos petits petons mais pensez également à vous protéger les lèvres et … le nez surtout si vous avez une propension à avoir la goutte au nez. Le frottement régulier des gants de soie sur le nez peut être suffisant pour vous faire saigner.
  • Pour réaliser un bon chrono, placez-vous suffisamment tôt dans le sas de départ, le peloton est très dense en début de course malgré les quelques kilomètres sur de larges boulevards pour sortir de Saint-Etienne et vous aurez du mal à doubler dans les montées sur chemin après Sorbiers (deux fils de coureurs).
  • Le différentiel de vitesse entre les coureurs de relais et les solos est impressionant. Les coureurs rapides signalent leur dépassement en indiquant par quel côté ils vont vous doubler. Quand on vous dit « Gauche ! », évitez donc de vous décaler sur la gauche …

Bonne course à tous

Jean-Pierre Monciaux
Jean-Pierre MonciauxJean-Pierre a été membre de l'équipe de France de semi-marathon (1h02) et marathon (2h12). Entraîneur, il transmet sa passion à tous les coureurs, débutant à Elite !
Laurent Colas
Laurent ColasPassionné de sport et d'informatique, Laurent aime transmettre son expérience de coureur et d'entraineur, en particulier à tout ce qui touche à la physiologie. Fondateur du site en espagnol manolo-running-coach.com