Un sportif passe inévitablement au cours d’une saison par une ou des périodes de lassitudes physiques dues à la répétition des compétitions et (ou) à l’augmentation de charge de l’entraînement.
Elles peuvent être confirmées par l’abaissement sensible du seuil d’accumulation des lactates mesuré pendant un test d’effort et plus concrètement par une baisse des performances.
Face à ce constat, l’idée et la pratique la plus communément répandue est le recours à une coupure pour anticiper la fatigue et limiter le risque de « sur entrainement »
On distingue 3 types de coupures :
- Coupure programmée, qui vient s’insérer dans un cycle d’entraînement ou de compétitions pour eviter la fatigue et le sur entrainement
- Coupure due à une maladie ou à une blessure (les deux parfois dues au surentraînement…).
- Coupure culturelle (trêve hivernale, intersaison).
Quelques études ont cherché à qualifier et quantifier la diminution des aptitudes propre au sport pratiqué pendant ces périodes de repos. Voilà ce qui en ressort :
Après 3 mois de coupure un athlète possède un niveau d’activité des divers enzymes musculaires encore supérieur à un sédentaire.
En 15 jours d’inactivité, l’activité de ces enzymes baisse de 24% et le seuil d’accumulation des lactates lié à des exercices plus intenses chute lui de 13%.
Le VO2MAX baisse de 7% en 3 semaines et de 16% en 2 mois.
La capillarisation musculaire ne semble pas altérée (c ’est au moins ça de gagné !) .
Il faut généralement le double du temps de la coupure pour retrouver l’intégralité de ces capacités avant celle-ci.
Perte d’efficacité dans l’accomplissement du « geste technique », et évidemment, une légère tendance de la balance à vous montrer plus lourd que vous n’auriez voulu l’être….
Coupure, repos et sur entrainement : les enseignements
Tout d’abord, une coupure doit être programmée et non improvisée.
La progression ne passe évidemment que par la récupération et assimilation du travail effectué et donc par une période de récupération.
Une coupure ne doit pas être brusque et nette, il est important d’entretenir les acquis (2 séances hebdomadaires les maintiennent) soit par l’activité de prédilection soit par une autres disciplines tel que le vélo ou la natation. 2)
Il faut impérativement insérer un ou des jours de récupérations dans une semaine et ne pas hésiter à lever le pied quand tout signe de fatigue apparaît, soit en modifiant la séance programmée soit en s’octroyant une journée de repos non programmée.
Ce résumé ne tient compte que de la fatigue physique où il paraît donc évident à présent qu’une coupure trop longue est plus préjudiciable que bénéfique mais il ne faut pas pour autant mettre de côté la fatigue nerveuse, la saturation due aux semaines d’entraînement.
Chaque athlète a ses propre clefs. Certains ont besoin de « s’éloigner » pour se ressourcer.